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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 02:01

      Place Michel Debré, Angers, Maine-et-Loire, mercredi 4 juin 2008 : meeting pour un couple de réfugiés ( de dos).

"On n'a pas le droit de leur faire ça"...  C'est la voix de Jeanne Moreau, enregistrée et diffusée par un haut-parleur entre deux prises de paroles pour demander la régularisation de Vladimir et Yekaterina Popov, tous deux âgés de 25 ans, originaires du Kazakhstan ainsi que celle de leurs enfants Véro, 4 ans, et Geoffrey, 1 ans.
Ils ont quitté leur pays en 2005, changé 20 fois de résidence dans plusieurs villes, sont passés notamment par les Ardennes avant d'être interpellés.
Sortis en août 2007 d'un centre de rétention administrative de la région de Rouen, les Popov ont déménagé 17 fois depuis, avec l'aide active du réseau RESF 49 ( réfugiés sans frontière).
Russophones dans un pays de l'ex URSS qui ne les supporte guère, ils sont partis de chez eux après des mois de persécution larvée et croissante.
"Nous défendons un principe davantage que des personnes. Juste avant les municipales, la Préfecture nous a demandé de leur trouver du travail en CDI, au moins pour lui. Chose faite dans les jours qui ont suivi. Et depuis, rien. Nous nous sommes fait enfumer grave",  explique une responsable du réseau de soutien.
Les caméras tournent autour d'eux, derrière eux, pas devant eux, pour ne pas risquer de provoquer leur identification par l'image, quoiqu'il soit probable que si la décision de les faire arrêter avait dû être prise, elle l'aurait été depuis belle lurette et suivie d'effet.
Vladimir répond aux questions des radios. La patronne du café voisin demande à un reporter d'images de descendre de la chaise sur laquelle il est monté pour filmer.
Une chose semble évidente : parmi les élus présents autour d'eux, aucun n'est de droite, ni même du centre droit ou du centre gauche. Une conseillère régionale P.S., un autre élu régional membre des Verts, un conseiller général proche du P.S., plusieurs syndicalistes plutôt proches de la gauche de la gauche sont présents, dans un contexte où les affinités politiques demeurant assez sélectives, il est rare de rencontrer d'autres "couleurs" politiques, pas seulement parce que le collectif local de soutien oublie parfois de prévenir les élus de la droite locale. Parce que ces derniers privilégient d'autres modes d'intervention auprès des représentants de l'Etat dans ce type de dossier que les manifestations de rue.
Dans le même département, RESF "suit" environ 200 cas de personnes en situation non régulière.


                                        Jo Gatsby
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commentaires

J
Popov, Popov, on dirait un nom de cosmonaute russe des années soixante! Ce qui est sûr, c'est que leur voyage à eux manque un peu d'étoiles. <br /> Pourquoi faudrait-il accueillir toute la misère du monde, répondent certains esprits cha-grins!<br /> Pourquoi ne faudrait-il pas la transformer en simple confort possible, moyennant les mêmes règles de vie que celles que tout un chacun applique : avoir le droit de travailler pour vivre, ce qui leur est interdit, de scolariser leurs enfants, ce qu'ils ne peuvent faire qu'en cachette...<br /> Si tous les Popov et les Traoré du monde se tenaient pas la main, pourrait-on aller de l'Atlantique à l'Oural et retour?<br /> Nobody knows... Si tous les RESF du monde se donnaient le mot, pourrait-on faire plier législateurs et ministres rétifs dans les cas les plus criants d'injustice?<br /> A vous de nous dire ce que vous en pensez!
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